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Un week-end à Namur

Une fois n’est pas coutume, le vol Rodez / Bruxelles est pour nous une aubaine pour voyager en vol direct. C’est donc notre 4ème voyage en Belgique, après notre week-end à Gand, nos souvenirs d’Ostende et nos coups de coeur à Malines. Nous passons cette fois-ci le week-end à Namur !

Le vol Ryanair nous dépose à l’aéroport international de Charleroi, d’où nous prenons une navette et un train pour arriver en plein centre de Namur. Le cadre de notre hôtel, le Royal Snail est particulièrement agréable. On aurait bien aimé goûter à cette piscine extérieure mais le temps ne s’y est pas prêté.
Même si on recommande ce superbe hôtel, il existe plein d’hébergements pour tous les budgets, L’office du tourisme de Namur répertorie l’offre en ville.

La Citadelle

L’avantage du Royal Snail est d’être à quelques enjambées de la Citadelle de Namur. On pourrait se dire que ce ne sont pas les premiers remparts dessinés (en partie) par Vauban que l’on visite, mais c’est ici un coup de coeur scénographique ! A la fois ludique, interactif et instructif, le parcours guidé des souterrains est passionnant et accessibles à tous. A intervalles réguliers, notre guide enclenche des vidéoprojecteurs s’adaptant aux murs des couloirs souterrains pour nous en expliquer l’histoire et les usages aux différentes époques.

Par exemple, la construction de la Citadelle a commencé au XIIème siècle, avec des remparts autour du château pour se protéger des projectiles des catapultes et trébuchets de l’époque. La portée de ces armes de guerre ? 400 mètres. Au fil des siècles, l’armement s’est amélioré, avec des canons et mortiers tirant jusqu’à 5000 mètres de distance, ce qui a obligé les forces de la ville à étendre au fur et à mesure les remparts pour en faire une véritable citadelle de plus de 10 hectares !

Les différentes nations qui se sont succédées au pouvoir (hollandaise, espagnole… et française, avec Napoléon au XVIIème siècle) ont chacune apporté leurs savoir-faire en matière de construction militaire, des fortifications aux souterrains. Tout ceci est extrêmement bien conservé et scénarisé avec talent pour la visite : on recommande !

Un peu de street art ?

Difficile de passer un week-end à Namur sans déambuler dans la vieille ville. Habitués à chercher le street art dans les villes que nous visitons, nous avons l’immense plaisir de retrouver l’artiste espagnol Isaac Cordal et ses statuettes disséminées en ville. Pas évidents à repérer, ces petits personnages jettent un oeil ironique sur notre quotidien, cachés en haut d’un mur, sur une vitrine ou sur un câble électrique.

Depuis 2015, Namur multiplie les projets pour intégrer l’art dans l’espace public. Une carte (disponible à l’office du tourisme) dessine un parcours dans la ville permettant de repérer une quinzaine de street artists.

Le musée Rops

Nous arrivons en plein centre ville pour une visite nettement plus légère, celle du musée Félicien Rops. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, cet artiste namurois du XIXème siècle a commencé illustrateur et caricaturiste dans des périodiques, avant de travailler son propre style dans des oeuvres… érotiques ! Rops se fait une solide réputation à Paris où il habita jusqu’à sa mort. Ses oeuvres sont désormais célèbres dans le monde entier et le musée est très complet avec une très grande partie de son oeuvre. Il ne vous laissera pas indifférent !!

Le long de la Meuse

Dans un style encore plus léger, on emprunte les Li Bia vélo (vélos en libre service qui nous rappellent étrangement les premiers Vélib de Paris) pour longer la Meuse. L’objectif ? Les fraises de Wépion ! Plusieurs centaines de producteurs de la région se sont regroupés en coopératives dès les années 60, avec la particularité de la vente « à la criée ». Il s’agit d’enchères décroissantes, soit les premières ventes les plus chères (et probablement les plus belles fraises), et petit à petit le prix diminue. De notre côté, on se contentera d’une barquette à un stand au bord de la rivière !

Cette balade est agréable et nous mène via une piste cyclable de Namur au château de Dave, en passant par la maison de Benoit Poelvoorde. Véridique !

Au retour, pour se réhydrater suite à cet effort presque surhumain (7km quand même, près de 25 minutes), vite une bière ! C’est à la Guinguette Mobile que l’on trouve notre bonheur. Ce food truck propose bières et tapas le long de la Meuse dans une ambiance agréable. On en profite pour gouter la Houpe (visiblement la bière hype du moment) et rencontrer un ancien chef étoilé qui a décidé de changer de vie. On recommande, et la Houpe, et l’endroit !

A la vue de l’heure (17h) et de la météo (menaçante mais même pas peur), on file à la Charlie’s Capitainerie pour continuer l’happy hour. Il suffit de traverser un pont pour cela, et de garer les vélos devant la terrasse flottante de ce bateau. Un petit gin tonic à l’hibiscus, face au soleil et aux 5 lettres géantes formant le mot « HAPPY », et nous regardons les nuages passer au loin. En été, on y propose toutes sortes d’activités, du paddle au ski nautique, en passant par la location de bateaux sans permis (4, 8 ou 12 places). On prend les réserves (à boire et à manger) et on part pour quelques heures le long de la Meuse. On aime !

Il fait faim !

Il serait temps de s’alimenter, les chips ne nourrissent pas les sportifs de haut niveau que nous sommes. Nous dînons ce soir à Pépite, cave à manger. Le lieu est agréable, original et décoré avec goût. Les plats sont originaux et la carte change chaque mois. Tout est au choix et les menus se décident au nombre de plats commandés, à partager. Des tapas mais version belges ! La patronne est sommelière et de bon conseil pour choisir ce qui accompagne les plats.
Au fond du restaurant, une longue table est installée dans la cave à vin (d’où le nom) et le mur du fond n’est autre qu’une partie du rempart de la citadelle. Impressionnant !

Deux autres bonnes adresses en passant :
l’Agathopède, le restaurant de notre hébergement, est tenu par un ancien « top chef » Carl Gillain :


et –Charles and the fries, parce qu’un week-end à Namur sans frite… ça n’a pas de sens (avec mention spéciale pour le burger végétarien). Le petit photo booth pour immortaliser ce grand moment de fast food se trouve à l’étage !

Et pour la partie soif, nous avons gouté 2 bières chez Barnabeer. Difficile de choisir : blondes, brunes, ambrées, bières artisanales ou d’abbayes, un choix de 300 bières nous attend à cet endroit !

Pour conclure, nous avons terminé ce week-end à Namur à Charleroi (ville où se trouve notre aéroport) en passant par le génial musée de la photo et un safari urbain complètement fou grâce (ou à cause ?) de Nico. Ce guide expert en petit chemin tortueux nous a fait découvrir une autre facette de cette ville anciennement haut lieu de l’industrie minière, sidérurgique, mécanique, etc. Une demi journée n’a pas suffi, nous aurions dû prévoir deux jours !

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Certains éléments de cet article sont le fruit d’une collaboration entre l’office du tourisme de la Wallonie et Snooze Again. Cependant, tous les choix éditoriaux nous reviennent.