Riche d’un passé peuplé de légendes et de personnages historiques, l’Égypte reste définitivement un pays hors du commun.
Telle l’exploration spatiale qui parle de l’origine de la Terre, le travail des égyptologues semble nous raconter une des plus belles histoires de l’humanité, d’un temps où l’Égypte respirait au rythme des crues du Nil et où les hommes projetaient leurs croyances et leurs recherches astronomiques dans la myriade d’étoiles qui s’offrait à eux chaque nuit.
En déchiffrant la pierre de Rosette, Champollion a ouvert les portes du savoir égyptien et grâce à de grands auteurs populaires comme Christian Jacques, les noms de Khéops, Ramsès II, Néfertiti ou Toutankhamon sont venus murmurer à nos oreilles enfantines une histoire absolument fascinante.
Repartons ensemble dans les pas d’une des civilisations les plus belles de l’Histoire, et glissons sur le fleuve sacré à bord du plus vieux bateau naviguant sur le Nil : le Steam Ship Soudan !
Au programme du voyage :
Le Nil, une histoire de croisière
Le SS Soudan, sa majesté des flots (à vapeur)
Le Nil, une histoire de croisière
Rappelons-nous que la construction du canal de Suez en 1869 fut un tournant majeur dans l’histoire de l’Égypte contemporaine : grâce à lui, les échanges maritimes entre l’Europe et l’Asie sont complètement révolutionnés car ils ne nécessitent plus de contourner l’Afrique par le cap de Bonne-Espérance !
Quand en 1876 l’Égypte passe sous protectorat britannique, l’entrepreneur Thomas Cook (oui oui, le fondateur de l’agence de voyage du même nom) y voit l’opportunité de développer le tourisme et d’attirer sur le Nil l’aristocratie anglaise. Il obtient quelques années plus tard la concession de toute la navigation touristique du fleuve.
Vers 1910, la famille royale d’Egypte commande à Thomas Cook deux bateaux à vapeur qui porteront les noms de ses deux royaumes : le SS Egypt et le SS Soudan.
Le SS Soudan devient le bateau de la famille royale jusqu’au roi Farouk dans les années 50, mais la seconde guerre mondiale oblige le bateau à rester à quai pendant plus de 50 ans… un armateur égyptien le remet en exploitation dans les années 90 mais le bateau est à nouveau abandonné.
Dans les années 2000, l’agence Voyageurs du Monde acquiert le bateau et le restaure en respectant le style d’origine. Aujourd’hui encore cette agence est propriétaire du SS Soudan qui continue de naviguer entre Louxor et Assouan, ce qui fait de lui le dernier bateau à vapeur du Nil.
Pour l’anecdote !
Figurez-vous que dans les années 30, Agatha Christie, qui accompagnait son mari en mission archéologique, a été invitée à passer quelques jours sur ce bateau.
Ce bref séjour lui inspira son fameux roman « Mort sur le Nil » dont elle écrit les premiers chapitres à bord. Dans les années 70, son livre est porté à l’écran, et les scènes d’intérieures sont filmées sur SS Soudan. En 2003, une nouvelle version est tournée, cette fois intégralement sur le Steam Ship Soudan.
Un soir, le capitaine du bateau nous a fait la surprise de projeter le film de 1978 dans le petit salon : quelle drôle de mise en abîme ! Et lorsque durant la projection Vanille est retournée chercher un gilet dans la cabine, elle a entendu le parquet grinçer derrière elle et… Brrr !
Le Steam Ship Soudan, un bateau royal
C’est donc notre deuxième voyage en Égypte, et cette fois ce n’est pas à bord d’une dahabieh traditionnelle que nous remontons le Nil mais bien sur ce bateau à vapeur qui a appartenu à la famille royale égyptienne. L’ambiance est d’époque, tout de bois vernis, de cuivre, de mobilier classique et de personnel en costume.
Nous héritons de la chambre « Mariette Pacha ». Auguste Mariette était un archéologue français (oui c’est un homme) qui obtint le titre de Pacha pour son engagement dans la préservation du patrimoine égyptien. Il y a 23 autres cabines dont 4 suites.
Les larges coursives sont propices à la détente, autour d’une infusion d’hibiscus et d’un livre, et mènent au restaurant ou au pont supérieur.
Nous apprenons que l’équipage est composé de plus de 60 personnes et, comme nous n’en côtoyons qu’une vingtaine, nous comprenons que la majorité du personnel s’affaire discrètement en cuisine, dans la salle des machines ou dans les autres lieux insoupçonnés de ce bateau long de 74 mètres.
En cuisine justement, le chef utilise 70% de fruits et légumes bio, et lorsqu’Olivier précise qu’il est végétarien, le capitaine nous affirme qu’il se régalera tout autant (sinon plus) que les autres passagers. En effet, les repas furent tous raffinés, savoureux et variés !
Au fil des temples
Temple de Kom Ombo :
Temple d’Edfou :
Temple de Philae :
Temple de Karnak :
Temple de Louxor :
Temple de Denderah :
Temple d’Abydos :
Vallée des Rois et des Reines :
(les photos sont interdites dans les tombeaux)
Temple des millions d’années de Ramsès III :
Les colosses de Memnon :
l’Égypte a une nouvelle fois tenu ses promesses en nous offrant mille et un souvenirs enchanteurs.
Quelle belle lumière sur ces photos, et ces temples? sont-ils vraiment en si bon état après tous ces siècles?
Finalement, certains temples ont été abîmés par d’autres peuples qui ont décidé marteler certaines divinités… D’autres ont été préservés grâce au sable qui les a ensevelis : à l’abri du temps, de la lumière et des dégradations humaines.
Sublimes photos, dépaysement total, c’est vraiment un voyage que j’aimerai faire mais d’ici là je me contenterai bien de votre super mag